Comment organiser un événement pour le mois des fiertés ?

Le mois des fiertés, célébré chaque année en juin dans de nombreux pays, est un moment clé pour valoriser la diversité, l’inclusion et les droits des personnes LGBTQIA+. Que vous soyez une entreprise, une collectivité, une association ou un lieu culturel, organiser un événement pour le mois des fiertés est une belle occasion d’affirmer votre engagement et de créer du lien.

Mais comme tout projet engagé, cela demande de la préparation, de la cohérence et une vraie attention à l’inclusivité. Voici tout ce qu’il faut anticiper pour construire un événement fort, respectueux et fédérateur.

Sommaire


    1. Comprendre les enjeux du mois des fiertés

    Avant même de choisir un format ou un lieu, il est essentiel de bien cerner ce que représente le mois des fiertés – également appelé Pride Month. Il ne s’agit pas simplement d’une fête, mais d’un temps fort de l’année dédié à la visibilité, à la mémoire et au combat pour l’égalité des droits des personnes LGBTQIA+. Ce mois symbolique a lieu chaque année en juin, en hommage aux émeutes de Stonewall, survenues en 1969 à New York, dans le quartier de Greenwich Village.

    Ce moment décisif dans l’histoire des luttes LGBTQIA+ a commencé dans un bar devenu emblématique, le Stonewall Inn, où une descente de police comme il y en avait alors trop souvent a déclenché plusieurs nuits de manifestations spontanées. L’indignation face aux violences, à l’homophobie et à la transphobie institutionnalisées a conduit à une mobilisation durable, d’abord aux États-Unis, puis partout dans le monde, donnant naissance à ce que l’on appelle aujourd’hui les marches des fiertés (ou gay pride), et plus largement au mois des fiertés.

    Ce mois est donc porteur d’une histoire militante forte. Organiser un événement dans ce cadre ne doit pas être réduit à une simple opération marketing ou à une animation “colorée”. C’est une démarche engagée qui exige du respect, de la connaissance, et une vraie attention aux identités multiples qui composent les communautés LGBTQIA+. Il s’agit d’honorer les combats passés, d’amplifier les revendications actuelles, et de promouvoir une société plus inclusive, plus juste et plus solidaire.

    Ainsi, chaque initiative portée pendant le mois des fiertés, qu’elle soit culturelle, éducative ou festive, peut contribuer à faire évoluer les mentalités à condition d’être pensée avec cohérence, inclusivité et sincérité. Et pour cela, il est essentiel de bien s’informer, d’échanger avec des personnes concernées, et de prendre appui sur les nombreux articles, ressources en ligne, sites web et personnes engagées à l’échelle locale ou nationale.

    2. Définir les objectifs de votre événement

    Comme pour toute action événementielle, il est essentiel de commencer par définir vos intentions. Le mois des fiertés n’est pas un événement générique : il s’inscrit dans une actualité sociale et historique forte, qui demande une certaine clarté de positionnement dès le départ.

    Souhaitez-vous sensibiliser le grand public à la lutte contre l’homophobie, la transphobie et toutes les formes de discriminations basées sur l’orientation ou l’identité de genre ? Peut-être souhaitez-vous valoriser les talents LGBTQIA+ à travers un format culturel : exposition, concert, performance, spectacle vivant… Ou encore, créer un espace de parole sécurisé, propice aux rencontres, à l’échange de vécus, ou à des ateliers de co-construction ?

    Votre objectif peut aussi être plus institutionnel : afficher les engagements de votre entreprise, association ou collectivité en faveur de l’égalité, de l’inclusion, de la diversité. Ou simplement proposer un moment festif et fédérateur, qui célèbre les identités et encourage la fierté d’être soi-même – comme c’est le cas de nombreuses marches des fiertés ou défilés organisés partout dans les villes du monde.

    Quelle que soit la sorte d’événement que vous organisez, ce sont ces intentions initiales qui guideront toutes vos décisions opérationnelles. Elles orientent le type de lieu à choisir (intérieur, extérieur, institutionnel, culturel, festif…), le ton de votre communication, les intervenant·e·s à inviter, les symboles à mobiliser (le drapeau arc-en-ciel ou ses variantes, par exemple), et même la programmation visuelle ou sonore (musique, décoration, ambiance).

    C’est aussi l’occasion de rendre hommage aux figures emblématiques du mouvement : à San Francisco, à New York, ou dans toute l’Amérique du Nord, des personnalités comme Brenda Howard – surnommée “la mère de la Pride” – ont marqué l’origine de cette dynamique mondiale. C’est en pensant à ces parcours de luttes et d’actions collectives que vous pourrez donner à votre événement une profondeur et une cohérence qui toucheront vraiment vos publics.

    N’oubliez pas : un événement bien conçu autour du mois des fiertés est un acte de célébration, mais aussi un levier puissant de transformation sociale. C’est une façon de participer à la suite du combat pour une société plus juste, plus ouverte, où chaque personne – quel·le que soit son nom, son genre, son histoire – trouve sa place.

    3. Choisir un format adapté à votre public

    Le mois des fiertés offre une liberté totale en matière de formats événementiels. Que vous soyez une collectivité, une entreprise, une association ou un collectif citoyen, l’essentiel est de proposer une action cohérente avec votre public, vos moyens, et surtout, vos convictions.

    Il n’est pas nécessaire de viser une grande affluence pour avoir un impact. Un événement à taille humaine peut marquer les esprits s’il favorise l’écoute, l’expression, et une vraie connexion entre les participant·e·s.

    Parmi les formats les plus efficaces : une exposition artistique autour d’œuvres engagées, une projection-débat suivie d’un échange, une table ronde thématique, ou encore un atelier créatif animé par une personne concernée. Ces formats privilégient la sensibilisation, le partage d’expériences, et la valorisation des voix LGBTQIA+.

    Si votre intention est plus festive, vous pouvez aussi organiser une soirée inclusive mêlant performances, DJ set, stands associatifs ou drag shows. Même un rassemblement local ou un happening dans l’espace public peut avoir un écho fort, à condition d’être bien encadré.

    L’important n’est pas la forme, mais le sens que vous y mettez. Un événement sincère, inclusif et bien pensé peut faire toute la différence.

    4. S’entourer des bonnes personnes

    L’organisation d’un événement pour le mois des fiertés ne doit pas se faire en vase clos. Il est vivement conseillé de travailler avec des personnes directement concernées : artistes, militant·e.s, associations locales, collectifs LGBTQIA+, etc.

    Cela garantit une meilleure légitimité, permet de s’ajuster aux sensibilités et d’éviter les maladresses. De plus, cela peut enrichir votre programmation de manière authentique, tout en soutenant les acteur·rice·s engagé·e.s de votre territoire.

    Prenez aussi le temps de consulter des personnes issues de plusieurs lettres du sigle LGBTQIA+ : lesbiennes, gays, bis, trans, personnes intersexes, asexuelles… pour ne pas limiter votre projet à une seule représentation.

    5. Penser inclusif dès la conception

    L’inclusivité ne doit pas être un simple mot d’ordre affiché dans vos communications. Elle doit s’incarner concrètement, dans chaque choix logistique, chaque détail de l’organisation et chaque interaction avec les publics concernés. Organiser un événement inclusif et accessible dans le cadre du mois des fiertés implique de créer un espace sécurisant et respectueux des identités et des vécus LGBTQIA+.

    Cela passe notamment par une attention particulière à l’accessibilité. Le lieu doit être adapté aux personnes à mobilité réduite (PMR), idéalement équipé pour accueillir un·e interprète en langue des signes (LSF), et proposer une signalétique claire, sans jargon ni barrière linguistique. Si vous accueillez un public international ou issu de la diversité culturelle, pensez aussi à l’impact de la langue utilisée.

    La sécurité émotionnelle et physique est tout aussi cruciale. Prévoyez un·e référent·e bien-être identifié·e, formé·e pour recueillir des signalements en cas de comportement inapproprié ou de propos homophobes ou transphobes. Assurez-vous que le cadre choisi est reconnu comme sûr et inclusif, ou mettez en place les conditions permettant de garantir cette sécurité.

    Enfin, pensez aux conditions économiques d’accès : un tarif libre, une gratuité pour les personnes concernées, ou des prix solidaires peuvent élargir la participation. Le mois des fiertés, hérité des luttes initiées en Amérique du Nord après Stonewall, est avant tout un temps de visibilité, de partage et d’égalité. En honorant son origine et son importance, vous créez un événement fidèle à l’esprit de la marche des fiertés.

    6. Créer une ambiance sécurisée et conviviale

    Que ce soit une soirée ou une conférence, veillez à poser un cadre clair dès le départ. Précisez les règles de respect, les coordonnées des personnes référentes en cas de malaise ou d’incident, et affichez vos engagements en matière de lutte contre les discriminations.

    Ajoutez quelques attentions pour favoriser une ambiance détendue :

    • Un espace calme ou de repli
    • Une boisson d’accueil ou un coin convivial
    • Des messages valorisants sur les supports de communication
    • Une playlist pensée avec soin, ou en collaboration avec des personnes concernées

    L’expérience vécue par les participant·e.s est le reflet de vos valeurs : soignez chaque détail.

    7. Anticiper la logistique et les autorisations

    Comme pour tout événement public, vous devrez penser à la partie réglementaire :

    • Demande d’autorisation si vous organisez une animation sur l’espace public
    • Assurance responsabilité civile
    • Matériel : scène, micro, sono, éclairage, mobilier
    • Bénévoles ou personnel encadrant
    • Gestion des inscriptions (par exemple avec une solution comme Weezevent)

    La logistique n’est pas secondaire. Elle contribue directement à la fluidité de votre événement et à l’accueil des participant.e.s dans de bonnes conditions.

    8. Préparer une communication engagée

    faire un plan de communication

    Une fois votre événement défini, il est essentiel de le faire connaître aux bonnes personnes, au bon moment, et avec le bon ton. La communication autour du mois des fiertés doit rester respectueuse, authentique et engagée. Elle ne cherche pas à “capitaliser” sur une cause, mais à créer un lien réel avec les personnes concernées, leurs allié·e.s, et tous les profils sensibles aux questions d’inclusion et d’égalité.

    Les réseaux sociaux sont bien sûr incontournables : que vous soyez actif·ve sur LinkedIn, Instagram ou Facebook, adaptez votre message selon les audiences et les formats. Une campagne bien pensée sur ces plateformes peut permettre de toucher des publics variés, qu’ils soient déjà engagés ou en recherche d’informations. Un e-mailing ciblé, adressé à vos abonné.e.s, partenaires ou communauté locale, peut également renforcer l’impact, surtout si votre initiative met en avant la visibilité des identités de genre, ou lutte activement contre les LGBTphobies.

    Créer un mini-site ou une page dédiée est recommandé pour centraliser toutes les informations pratiques : lieu, programme, accessibilité, modalités d’inscription, contacts utiles. C’est un point de repère clair, facilement partageable, qui améliore l’expérience de chacun·e dès le départ.

    Pensez aussi aux partenariats médias : une collaboration avec un média engagé, un blog militant ou une antenne locale peut donner de l’écho à votre événement. Vous renforcez ainsi sa création de valeur, et crédibilisez votre action auprès d’un public plus large.

    Enfin, n’oubliez pas les supports physiques : affiches, flyers ou QR codes placés dans des lieux fréquentés par la communauté LGBT (bars, librairies, centres culturels, espaces de coworking, associations comme SOS Homophobie) sont des relais très efficaces. Le bouche-à-oreille fonctionne d’autant mieux lorsqu’il se déploie dans des espaces de confiance.

    Côté communication, adoptez une neutralité de genre réelle. Utilisez un langage inclusif dans tous vos supports, évitez les formulaires aux orientations ou genres figés, et mentionnez si vous proposez des toilettes non genrées. Ce sont ces détails qui changent la donne pour les personnes transgenres, non-binaires, en questionnement ou ayant fait leur coming out récemment.

    N’oubliez pas d’indiquer clairement si l’événement est gratuit, payant ou sur réservation. Une solution comme Weezevent peut vous aider à structurer les inscriptions et à fluidifier l’expérience des participant·e.s dès leur arrivée. Le tout dans un climat de respect, de visibilité et d’engagement.

    9. Prolonger l’événement au-delà du jour J

    Ne laissez pas votre événement s’éteindre avec les dernières notes de musique ou les derniers applaudissements. Pensez à prolonger son impact :

    • Partagez les photos, témoignages ou remerciements sur vos réseaux
    • Demandez un retour via un formulaire de satisfaction
    • Faites un bilan avec votre équipe ou vos partenaires
    • Rassemblez les coordonnées des participant.e.s intéressé.e.s pour vos prochains projets

    Une relation entretenue est le socle d’une communauté engagée.

    10. Centraliser vos outils avec une solution comme Weezevent

    Si votre événement implique des inscriptions, un contrôle d’accès ou des animations avec jauge, vous pouvez faciliter toute l’organisation avec un outil comme Weezevent.

    Vous pourrez ainsi :

    Une manière simple d’assurer un déroulé professionnel, fluide et sécurisé, tout en respectant vos engagements en matière d’accueil et de diversité.


    Organiser un événement pour le mois des fiertés, ce n’est pas cocher une case, c’est poser un acte. Un acte de visibilité, de soutien et de solidarité. Avec un projet bien pensé, humain et sincère, vous créez bien plus qu’un moment de rencontre : vous construisez un espace où chacun·e peut se sentir vu·e, écouté·e, et respecté·e. À l’aide de Weezevent, vous avez les clés nécessaires pour créer un événement qui vous ressemble de l’inscription en ligne jusqu’à l’accès des participants

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