Inscriptions
Descriptif
Chaquan (boxe de la famille Cha) Cet art musulman créé par un certain Cha Mier (1568-1644) comprend dix enchaînements (Taolu) de difficulté croissante avec la mise en relief de qualités spécifiques comme le travail des sauts ou de la posture du « pas rasant : Pu Bu ». Depuis 1956, d’autres formes ont été créées pour les besoins des démonstrations. Les pratiquants de Chaquan s’exercent à plusieurs autres enchaînements de boxes musulmanes dont les Tantui (Jambes projectiles), les Hua Bu (Les pas glissants), les Pao Quan (Les poings canons) et le Tui Quan (Exercices de poussés). Le Chaquan originaire de la province du Shandong se sous divise en 3 branches principales et une secondaire :
- Style Yang de l’Imam Yang Hong Xiu ( ?-1944)
- Style Zhang de Zhang Qiwei (fin du 19e siècle et début 20e siècle), Zhang Qiwei était un élève de Yang Hong Xiu.
- Style Li de Li Enju, peu de renseignements pour cette tendance.
Et dans la province du Henan :
- Style Ma de Ma Zhong Shan (début du 20e siècle) et ses frères.
La stratégie du Chaquan repose sur l’entraînement des mouvements dans un rythme serré en avançant, d’une multitude de techniques afin de déborder l’adversaire. Les techniques sont profondes et le mouvement de rotation des hanches est primordial. « On feinte en haut, on frappe en bas et vice-versa ». Trois grands maîtres contribuèrent au siècle dernier au développement de cette école : Chang Zhenfang, Wang Ziping et Zhang Wenguang. Le premier étant le maître du suivant.
Le Tang Ping Zhi, la boxe des ablutions. Ce n’est pas un style a proprement parlé mais plutôt des « Jibengong », techniques fondamentales travaillées dans les écoles de Wushu pour construire les bases. On ne sait pas exactement qui l’a apporté, plusieurs suppositions sont échafaudées : Originaire des peuples des plaines centrales, un général Hui de la période des Tang l’aurait structuré pour parfaire l’instruction de ses troupes, on envisage sa création pendant la conquête de la Chine par les Mongols (Dynastie des Yuan), ou bien encore contre la lutte des pirates japonais dans le Sud de la Chine sous les Ming… Ce que l’on est sûre c’est que la particularité de ces exercices, ont une origine religieuse musulmane et mêlent à la fois les composantes techniques d’un art martial : travail des déplacements, des techniques de jambes, de poings, de sauts, etc… avec le rituel des ablutions (Wudu) qui sont réalisées avant la prière rituelle. Il existe plusieurs types d’ablution : les petites ablutions (Wudû), les grandes ablutions (Ghusi) et les ablutions sèches (Tayammum). Pour ce qui concerne le Taolu des ablutions, ce sont les petites ablutions qui sont la référence. Le Wudû’ consiste à : Se laver d’abord les mains jusqu’aux poignets, se rincer la bouche (3 fois), se rincer le nez (3 fois), se laver le visage (3 fois), se laver le bras droit jusqu’au coude (3 fois), se laver le bras gauche jusqu’au coude (3 fois), se passer la main mouillée sur la tête (1 fois), se laver les oreilles (1 fois), se laver le cou (1 fois), se laver le pied droit jusqu’à la cheville (3 fois), se laver le pied gauche jusqu’à la cheville (3 fois). Avant l’exécution du Taolu des ablutions, on prononce « Taï Si Mi », au nom de Dieu le gracieux ! Puis à la fin la profession de foi : "J’atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Muhammad est Son Serviteur et Prophète". Traditionnellement les jeunes pratiquants Hui, qui avaient été instruits dans la religion et dans les arts martiaux, et qu’ils avaient acquis la majorité religieuse, l’Imam leur remettait un Coran, une épée, une tenue islamique, un tapis de prière, et un fouet bovins, symboles de leur entrée dans le monde des adultes. Le Tang Ping Zhi reprend ses composantes rituelles en combinant des exercices qui symbolise cette action. Ainsi pour « Se laver le pied jusqu’à la cheville », le pratiquant descend dans la position du pas vide (Xü Bu), la main tombant jusqu’au pied. La boxe des ablutions est non seulement avantageuse pour la santé, mais aussi pour l’auto-défense. Les techniques sont principalement directes et incisives. Son exigence dans les postures en fait une base technique solide pour tous ceux qui désirent apprendre le Wushu : les postures du corps, la souplesse, les changements tactiques, la force des jambes. Une posture caractéristique et récurrente dans les enchaînements est celle qui imite la vasque d’ablution.