C'est un petit garçon qui grandit près de la mer. C'est un petit garçon qui découvre qu'il a quelque chose à faire avec les mots et avec la musique. Qu'il veut écrire des chansons. De ces chansons qu'il écoute tous les jours chez son père et sa mère. C'est l'histoire d'une éducation tendre, sur ce qu'on se donne le droit de faire, sur les obstacles qu'on rencontre, sur les aides qu'on reçoit. 

Et, au rythme de cette histoire, ce sont les chansons d'Allain Leprest, drôles, graves, lancinantes, qui parlent d'enfance aux enfants comme aux adultes - à tous ces coins de naïveté précieuse qu'on garde chacun au fond de soi. 

La mise en scène est toute simple : un peu de fumée, un groupe de musique au centre qui reprend les chansons de Leprest, et devant, passant de jardin à cour et de cour à jardin, un petit garçon de 12 ans qui nous raconte son histoire, dents de lait et mots qui sonnent, clés de sol et croc-en-jambe. Un enfant malicieux qui illumine l'espace où chaque spectateur aura glissé son enfance, et refait naître ce vieux refuge brumeux et cocasse de quand nous étions petits.