ENTRE TRADITION ET MODERNITE, QUELLES VOIES ?

Elle s’appelle Judith NUVITA. Jeune femme de la communauté amérindienne Kogi (Colombie) elle sera en France pour une rencontre exceptionnelle à Paris le 9 septembre.

Au nombre de 20.000, avec 4000 ans d’histoire, les Kogis ou Kagabas, sont parmi les derniers héritiers des grandes sociétés précolombiennes du continent sud-américain. Repliés dans les hautes vallées de la Sierra Nevada de Santa Marta, plus haut massif côtier du monde, ils tentent de préserver les grands équilibres de la terre, dont ils se considèrent les gardiens.

Première femme Kogi à avoir suivi des études universitaires, Judith est devenue dentiste. Aujourd’hui, accompagnée par ses mules qui portent son matériel, elle sillonne le territoire de sa communauté, afin de prodiguer des soins dentaires modernes, mais toujours en lien avec la tradition kogi.

Car le système dentaire, vu de la culture Kogi, n’est pas le même que vu de la culture occidentale. Des différences, voire des conceptions différentes de cet « univers » qui ont intrigué Laurent FIEDLER, dentiste dans la Drôme. C’est lui qui est à l’origine de ce voyage. Ou comment aider Judith, la former, pour faciliter ses soins dans les hautes vallées de sa communautés, tout en s’ouvrant à une autre manière de penser et de soigner ?

C’est une conviction de l’association Tchendukua, Ici et ailleurs, organisatrice de ce voyage : c’est du dialogue entre notre modernité, en quête de sens, et les sociétés racines, toujours en lien avec la vie et la nature, que naîtront les nouvelles manières d’être d’agir et de penser, qu’appellent le monde qui vient.

Judith NUVITA a choisi de rester kogi, fidèle à sa tradition. Pourquoi ? Que veut dire être femme, dans la tradition kogi ? Comment habiter, explorer le dialogue entre ces deux mondes ?