Cette journée fait dialoguer trois performances autour de l’exploitation des mouvements du corps. Déclinaison de la danse à plusieurs rythmes et plusieurs temporalités, les performances explorent les possibilités de la nuit, ou au contraire de l'ination diurne. En partant du corps et de son échelle micro chacun des artistes ouvre la voie à des questionnements plus larges de résistance et résilience.

Universe Memory de Joon Yoo

qui offre une interprétation physique du rythme sociétal qui s’impose à nos consciences et à nos corps, une incarnation d’un mouvement permanent, de la mise en action inévitable de nos corps et d’une réflexion humaniste sur le passage du temps.

unnamed piece de Masi Tiitta et Anna Torkkel

Masi Tiitta et Anna Torkkel présentent unnamed piece. Dans cette pièce, l’action de se lever est étirée jusqu’à devenir un événement de longue durée. Alors que le rythme, le mouvement et la vitesse sont des thèmes centraux de l’exposition, l’œuvre articule en outre une réflexion sur la sensation de son propre poids et le mouvement délibéré de son propre corps. Dans cette pièce, la fatigue en tant que condition corporelle entre dans une dynamique de choix - ou de refus - d’activités diurnes et du droit à l’inactivité.

Batailles Nocturnes de Johanna Rocard, avec Mahé Cabel

Johanna Rocard présente Batailles Nocturnes, une nouvelle création associant installation, costumes et performance en collaboration avec Mahé Cabel. C’est un rituel hybride, à la croisée du dancefloor et de la lecture performative qui fait corps avec une réflexion sur le rôle des danses non institutionnelles en temps de crises, et la survivance des rituels précapitalistes de conjuration du mauvais sort. Alors qu’aujourd’hui la danse de nuit est un domaine interdit, ce projet crée un dialogue anachronique entre le texte Batailles Nocturnes de Carlo Ginzburg et un corpus de récits de danses résistantes, réelles ou oniriques et contemporaines.