Descriptif
Le poids économique des associations est aujourd’hui considérable. La référence au modèle marchand a soumis les associations gestionnaires à l’utilisation des mêmes outils que ceux des entreprises classiques, avec les mêmes exigences d’efficience et de performance économique, et ce, dans un contexte toujours plus concurrentiel. Cette nécessaire adaptation, au nom de la professionnalisation, aide à la reconnaissance et à la légitimation des associations, comme des opérateurs aussi valables que les structures lucratives.
Néanmoins, l’activité d’une association ne peut être réduite à la seule quête d’une performance financière et comptable, à sa seule fonction de production de services : son activité essentielle est à la fois « immatérielle et relationnelle ». Le risque d’une évaluation limitée à des tableaux de la performance et autres indicateurs chiffrés est de conduire à une marchandisation des services rendus, à leur standardisation, faisant de la personne accompagnée un simple consommateur, mais aussi à la sélection des publics pour des motifs de rentabilité,...
Une définition de la performance englobant plus largement l’impact qualitatif de la mise en œuvre du projet associatif permettrait de valoriser ce qui ne peut l’être par les seuls chiffres.
Comment évaluer cette création de valeur, cette utilité sociale, qui contribue à enrichir un projet de société, au-delà du seul intérêt de la structure ? Avec quels indicateurs ?
Nous vous invitons à participer à cette journée de rentrée sociale qui abordera, à partir d’interventions en plénière, d’agoras et de retours d’expérience, les notions de performances dans le secteur associatif de la santé et de la solidarité, en questionnant ses liens avec la gouvernance, la gestion des ressources humaines, les critères d’évaluation et indicateurs, et plus globalement, l’impact sur le projet de société.
Programme
9h00 Accueil
9h30 Mot de bienvenue
Charles BARATIER et Jean Vincent PIQUEREZ, Président de l'URIOPSS
9h45 Mesurer la valeur du social pour affirmer les valeurs du social
Yannick BLANC, Vice-Président de la FONDA, Fabrique associative.
(Laboratoire d'idées au service du monde associatif qui contribue à la création de valeur, à l'essor démocratique et au lien social).
11h Peut-on concilier visée politique et performance économique ?
Sandro DE GASPARO, Intervenant-chercheur associé ATEMIS & Enseignant à l’Université Paris 1.
Comment s’organise le système de production au sein des associations du secteur, son organisation du travail et de l’ensemble des ressources ? La question économique vient en soutien de cette organisation, au regard de la mission que s’est donnée l’association (l’émancipation et l’autonomie des personnes, la citoyenneté, …). Comment penser une capacité économique pour soutenir le projet politique ? Au cœur de cette réflexion, l’évaluation prend une part fondamentale…
12h30 Déjeuner sur place
14h Agoras
Agora 1 :
La gouvernance : peut-on associer engagement, éthique et performance ?
Une approche par la création de valeurs incarnées par l’association : dans quelle mesure l’association peut contribuer, par son projet politique, sa mise en œuvre et l’organisation de sa gouvernance, au projet de société global.
Yannick BLANC, Vice-Président de la FONDA.
Séverine DELLANEGRA, Directrice d’Établissements et Estelle ROBIN, chargée de mission RSE de l’Association La Chrysalide Martigues et du Golfe de Fos.
Projet associatif et objectifs de développement durable.
Laurent FIALON, Directeur Méditerranée de Pro Bono Lab, spécialiste de l’engagement par le partage de compétences (bénévolat/mécénat de compétences).
Agora 2 :
Peut-on concilier performances et qualité de vie au travail ?
La valorisation du sens pour une gestion humanisante des ressources…
Valérie BORNE-WERY, Directrice de la MAS les Roseaux de l’Association Les PEP Sud Rhône-Alpes, membre du Cluster QVT PH.
Marine DOILLON, Chargée de mission QVT de l’ARACT PACA (Association Régionale d’Amélioration des Conditions de travail).
Agora 3 :
Evaluer l’immatériel…
Quelles approches pour mesurer l’utilité sociale ?
Sandro DE GASPARO, Intervenant-chercheur associé ATEMIS & Enseignant à l’Université Paris 1.
De l’impact du processus d’évaluation sur la valorisation de l’immatériel.
Salomé LENGLET, Chargée de mission de l’URIOPSS Hauts-de-France.
Retour d'expérience sur le projet européen de recherche/action VISES (valoriser l'impact social de l'entreprenariat social). Co-construction et expérimentation d'un dispositif d'évaluation d'impact social auprès de 69 structures de l'économie sociale et solidaire en France et en Belgique.
Agora 4 :
La capacité d’innovation des associations
Une « Recherche & Développement » qui ne dit pas son nom ?
Céline MARTEL, Chargée Développement et Communication de la Fondation de Nice. Retour d’expérience sur la mise en place d’une unité R&D « Cellule Projets ».
Sara ZIRARI, Chargée de mission Recherche et Prospective de l’UNIOPSS. L’innovation, l’ADN des associations. L’innovation sociale est généralement perçue à travers le progrès qu’elle amène en termes de produit et de service qui répondent aux besoins sociaux non couverts par le marché ou par l’Etat. Sur la base des approches alternatives de l’innovation sociale, l’UNIOPSS propose des clés de lecture pour appréhender l’innovation sociale comme une démarche collective, participative et plurielle
16h : Conclusion
Contact organisateur
URIOPSS PACA et CORSE
Nang Khaim CHUN
Adresse : 54, rue Paradis
13006 MARSEILLE
FRANCE
Téléphone : 0496110232
Site : https://www.uriopss-pacac.fr