PEUR DU PROGRÈS, PROGRÈS DE LA PEUR ?

Le progrès ne semble plus, ici et maintenant, être ce facteur d'espoir qui assurerait à coup sûr des jours meilleurs. Mutation, création ne riment plus avec amélioration. Au cours du XXème siècle une sournoise peur de l'avenir s'est même glissée dans les rouages de notre société.

Peur du progrès, donc, et progrès de la peur ? Nayla FAROUKI, philosophe, historienne des sciences et des idées, a accepté de réfléchir avec nous sur cette curieuse époque où "Le progrès fait rage".

Le débat public sera animé et modéré par Olivier MOCH, Président de Science Animation Midi-Pyrénées.

La partie artistique sera animée par Jean-Marc MATOS, concepteur multimédia et chorégraphe qui est, avec Anne Holst, co-directeur artistique de la compagnie K. Danse (www.k-danse.net). Formé auprès de Merce Cunningham à New-York, il a créé près de quarante chorégraphies présentées en France et à l’étranger. K. Danse a à son actif, depuis 1983, un vaste corps de réalisations où s’hybrident danse contemporaine et arts numériques. Elle organise son activité autour de quatre domaines d’actions : la création, la médiation, la recherche, le montage d’évènements et est partenaire co-organisateur du projet européen Metabody (2013-2018).

Pour cette soirée, seront présentés deux courts extraits vidéo, proposant chacun des visions différentes.

En introduction, un extrait du spectacle « Monster » où se joue une double partition : celle d’un univers proche de la fascination multimédiatique et celle de deux êtres également pris par la dualité désir-peur.

Le projet « Monster » est à la fois une création artistique et une métaphore de ce que nous ressentons face au monde d’aujourd’hui si fortement marqué par l’espoir que l’on met dans les     technologies numériques, porteuses de progrès sans fin et supposément capables de transformer le monde en un lieu merveilleux.

En même temps ces mêmes technologies, enivrantes et séduisantes à souhait, font peur et nous mènent à cet endroit où le refus peut avoir lieu, voire nous mener aux pires incompréhensions.

Le « spectacle » numérique est là face à nos yeux, nos oreilles, tous nos sens. Il a la capacité d’être éblouissant, envoûtant, voire hypnotisant. Et pourtant les êtres qui l’habitent sont traversés par des intentions doubles, où se rencontrent désir, plaisir et peur panique.

En clôture, d’autres extraits du projet « Errance » nous renvoient, métaphoriquement, vers un autre univers, utopique celui-là, où ravissements numériques peuvent mener à un espace d’échange et de bien être physique-mental.