Denis Mukwege, gynécologue en République démocratique du Congo devenu figure de la défense des droits des femmes, sera à la Sorbonne le 10 mars. Venez échanger avec ce personnage engagé et reconnu (prix Sakharov, prix des droits de l'homme des Nations Unies, nominé pour le prix Nobel de la paix...) et auquel le réalisateur Thierry Michel a consacré son film "L'homme qui répare les femmes" sorti en France le 17 février dernier.

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En République démocratique du Congo, la persistance des conflits et de l’instabilité s’est traduite par une pérennisation des violences à l’encontre des civils. Parmi elles, les violences sexuelles en constitue une forme cruelle autant que répandue et qui, bien qu’accrue lors des conflits, n’est pas réductible à une arme de guerre. Les deux régions du Kivu, à l’extrême-est du pays, sont les plus touchées par ce phénomène.

C’est en prenant conscience du dénuement des victimes des violences sexuelles que le docteur Denis Mukwege choisit de se spécialiser en gynécologie et ouvre un hôpital à Bukavu, dans la région du Sud-Kivu. Peu à peu, il devient le porte-parole des femmes violées de la région. 

Proximité géographique avec des régions instables, ancrage de la violence dans l’histoire du pays, impunité des agresseurs : comment la République démocratique du Congo est-elle devenue la « capitale mondiale du viol », selon les termes de Margot Wallström, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU sur les violences sexuelles ? Au-delà de la chirurgie réparatrice, comment réhabiliter les victimes ?

Au cours de cette rencontre nous reviendrons avec Denis Mukwege sur le contexte rencontré dans cette partie du pays, son expérience personnelle, et les chemins qui selon lui permettront de progresser réellement vers un plus grand respect de la femme et de son corps.

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