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Descriptif
WILSON BLOUNT est un Bluesman atypique, alors que cet Afro-Américain est né dans une petite ville de Caroline du Nord aux USA, c'est en Europe, plus précisément en Allemagne et à la trentaine passé, qu'il a découvert la musique Blues. Dans sa petite ville natale agricole de Edenton, il chantait quand même tout petit le Gospel à l'église, mais sa timidité, qu'il cache toujours aujourd'hui derrière ses indévissables lunettes de soleil, ne lui laissait aucunement imaginer une carrière de chanteur. Pourtant après s'être engagé dans l'armée à 16 ans et basé en Allemagne, où il vit toujours, le Blues est venu frapper à sa porte, lui faisant découvrir un chainon manquant de sa vie et de son identité, et cela pour notre plus grand plaisir !
A l'image de nombreux joueur de Blues Afro-Américains exilés sur la vieille Europe, BIG DADDY WILSON va découvrir en Allemagne sa deuxième maison, ainsi que l'amour de sa vie : sa femme Anna. Après avoir réalisé quelques albums avec le guitariste DOC FOZZ et son groupe, j'ai été plus particulièrement impressionné par son précédent cd : Love Is The Key en 2009, sur lequel j'ai pu découvrir l'univers acoustique Blues/folk de notre homme, et surtout cette voix grave énorme et gorgée de chaleur Soul qui vous vous fait frissonner de bonheur ! De plus son ami Eric Bibbvenait faire 2 duos à ses côtés, se qui donnait encore plus de crédit à ce vocaliste éblouissant, vu l'admiration que je porte à ce chantre de l'amour et du Blues qu'est l'homme au chapeau.
De retour avec ce "Thumb A Ride", BIG DADDY nous présente sa nouvelle formation : le BIG DADDY TRIO. Composé de JOCHEN BENS aux guitares et autres mandolines et banjos, déjà vu aux côtés de Mr WILSON, lors de la tournée du "Love Is The Key Tour" de 2010, et MICHAEL VAN MERWIK lui aussi aux guitares et autres weissenborns, tous deux au service de notre "Gros Papa" préféré! Ce trio entraine avec réussite la musique de notre homme dans ses côtés les plus acoustiques, les plus sobres et les plus purs.
Dès l'intro du titre éponyme, une invitation au voyage en auto-stop, le ton est donné : un glissando au bottleneck, une guitare acoustique et cette voix émouvante, profonde et veloutée qui s'empare de vous, bientôt soutenu avec subtilité par un banjo. Cette petite virée au son dépouillé et cristallin, entre la Caroline du nord et Memphis est des plus réussi et nous montre que Mr WILSON BLOUNT sait choisir avec goût les gens pour l'accompagner aux cours de ses périples musicaux ! La rythmique entêtante et hypnotique de Baby Don't Like, me rappelle certains moments deJ.J CALE, l'homme aux Ray Bans à pris les percussions pour relever le tout, sa voix est des plus touchante avec ce grain légèrement éraillé afin de nous ravir les oreilles. Sur This How I Live, petite Bluette acoustique, BIG DADDY, nous conte sa philosophie de la vie en tant que joueur de Blues, en toute intégrité, honnêteté et simplicité. " Je n'essaie pas d'être une superstar, je n'essaie pas de gagner un Blues Award ... J'essaie juste de jouer des sons remplis de joies !" une bien belle déclaration.
L'esprit d'ERIC BIBB, est présent sur le titre suivant :Anna Mae, ou une nouvelle déclaration d'amour écrite pour sa femme Anna. Sous ses airs de colosse notre DADDY a pu retranscrire toute la douceur, la finesse, la beauté naturelle de la musique et même le phrasé si touchant de maître BIBB avec cette petite balade acoustique magnifique à l'émotion à fleur de peau.
Après un Sweeth Tooth à la rythmique Reggae/Calypso soutenu par une contrebasse, et un retour à la slide guitare avec un beau solo au bottleneck sur le jazzy: It Don't Get Better, Mr BLOUNT nous entraine dans les contrées du Folk acoustique un peu plus sombre, soutenue par un MICHAEL VAN MERWIK subtil et excellent au weissenborn. Who's Dat Knocking, encore un beau texte écrit par mr WILSON, sur l'auto-isolement d'un homme qui devient le prisonnier de sa propre maison et de ses propres désirs. Il faut signaler que ce disque est composé exclusivement de compositions originales et personnelles.
Avec Four Daughters And A Loving Wife, on met les deux pieds dans la terre boueuse du Delta du Mississippi, ce qui n'est pas pour me déplaire ! Une Slide guitar digne de MISSISSIPPI FRED MCDOWELL, c'est plus traditionnel mais j'aime ça ! Un des meilleurs moments de cet opus. Le Blues le plus Low Down n'est d'ailleurs pas oublié plus loin avec: Way Back Yonder, sa contrebasse bien ronde et son solo de guitare acoustique lumineux. Avec Brother Blood, titre déjà joué en concert depuis un certain temps, on tient une des pièces maitresses de cet opus. Les racines Africaines sont célébrées ici, avec ces percussions rappelant le Folk très rythmé du grand RICHIE HAVENS, autant dans l'esprit musical, que dans le timbre de la voix notre DADDY aux sunglasses !
Pour finir en toute simplicité, juste une contrebasse et une voix (et pas n'importe laquelle!), pour une magnifique soul ballade des plus romantique : If you Were Mine. Aucune belle ne vous résistera à l'écoute de ce titre, où notre DADDY est imparable avec sa voix gorgé de Soul et ses intonations au comble de l'émotion déclarant : "Si tu étais à moi, je te traiterai comme une reine, je t'emmènerai avec moi partout à travers le monde .... et je ferais même la vaisselle !!!"
Ne perdez pas de temps et découvrez une des voix les plus chaleureuse, les plus renversante et les plus pénétrante du paysage musical Blues d'aujourd'hui, avec BIG DADDY WILSON et son Blues/Folk acoustique personnel et classieux !